Dossiers - Réglementation des produits chimiques / PFAS
PFAS : l'essentiel en un coup d'œil
Ici ou là, on entend souvent réclamer l'interdiction totale des PFAS, sans distinction des diverses propriétés de ce groupe de substances. Alors que certains PFAS sont toxiques et ont déjà été réglementés ou interdits comme tels, d'autres, en revanche, sont essentiels pour des technologies innovantes et durables.
04.02.2025
Position de scienceindustries sur la réglementation des PFAS
Les PFAS constituent un groupe de substances variées aux propriétés multiples. Si certains doivent être réglementés, d'autres sont indissociables des technologies durables. scienceindustries plaide pour une réglementation basée sur les réalités scientifiques, qui minimise les risques tout en permettant l'innovation et le progrès technique.
L'interdiction des PFAS est notamment préconisée à cause des inquiétudes qu’inspirent les effets de quelques-uns d’entre eux sur l'environnement et la santé. Il ne fait aucun doute que certaines de ces substances ont des propriétés toxiques, raison pour laquelle elles sont déjà réglementées ou interdites. Ces mesures ciblées sont soutenues par scienceindustries. Par contre, de nombreux autres PFAS, tels les polymères fluorés, ne sont pas considérés comme toxiques ou nocifs pour l'environnement et sont en même temps indispensables dans des industries essentielles.
Pourquoi des approches différenciées s’imposent
Si certains PFAS ont des propriétés potentiellement nocives, d'autres, au contraire, accompagnent des applications critiques pour des raisons de sécurité, du fait de leur stabilité chimique et de leur fonctionnalité. Une interdiction générale pourrait affecter considérablement tout un éventail de technologies incontournables, allant du domaine médical à l'approvisionnement en énergie.
scienceindustries plaide donc pour :
- une réglementation ciblée des PFAS toxiques et problématiques, sur une base scientifique claire ;
- la prise en compte des avantages technologiques des PFAS qui n’ont pas d'effets négatifs comparables sur l'environnement ;
- la promotion d'alternatives réalistes confirmées comme réellement sûres, durables et économiquement viables.
Matériaux de substitution : la pratique et la réalité
Bien que certaines sources affirment qu’il existe des matériaux de substitution pour tous les PFAS, la pratique montre une réalité différente :
- Energie : Les matériaux d'étanchéité alternatifs conçus pour des équipements haute tension présentent une moindre résistance thermique et peuvent accroître le risque de fuites d'huile et donc de pollution.
- Industrie des semi-conducteurs : Les matériaux de remplacement des polymères fluorés ne répondent pas aux exigences de pureté extrême de la production de semi-conducteurs, ce qui se traduit par des défauts de fabrication et des taux de rejets plus élevés.
- Domaine médical : De nombreux appareils qui sauvent des vies contiennent des composants comprenant des PFAS pour lesquels il n'existe actuellement pas d'équivalents.
- Industrie alimentaire : Les revêtements antiadhésifs à base de polymères fluorés sont plus durables et plus respectueux de l'environnement que les solutions de rechange qui doivent être remplacées plus fréquemment et consomment davantage de ressources.
Pourquoi les déclarations sans nuance sont problématiques
Les rapports laissant entendre qu’il existe de nombreuses alternatives sont souvent basés sur des études de laboratoire qui ne tiennent pas compte des besoins réels de l'industrie. Dans bien des cas, les substituts proposés ne sont pas assez performants ou créent eux-mêmes des problèmes toxicologiques et environnementaux.
De plus, on ne comprend pas très bien pourquoi certaines substances figurent sur les listes de remplacement alors qu’elles sont en tant que telles problématiques (par exemple le trichloréthylène) ou inutilisables dans la pratique pour l’usage prévu (par exemple le graphite, qui ne peut pas être utilisé comme lubrifiant dans de nombreux domaines du secteur énergétique en raison de sa conductivité électrique).
Une réglementation durable plutôt que des interdictions hâtives
Plutôt que des interdictions indifférenciées, scienceindustries prône une réglementation basée sur des preuves ciblant spécifiquement les PFAS toxiques, sans créer de risques inutiles pour les industries essentielles et les technologies durables. Il faut pour cela :
- améliorer les processus de récupération et de recyclage pour les applications critiques de PFAS ;
- promouvoir le développement d'alternatives réalistes qui soient techniquement et écologiquement viables ;
- mettre en œuvre une évaluation différenciée en fonction des risques pour l'environnement et la santé, plutôt qu'une réglementation générale sommaire des PFAS.
Conclusion : pour une solution équilibrée
Il n'y a aucune incompatibilité entre la protection de l'environnement et de la santé et l'utilisation de technologies sûres et durables. Une approche scientifiquement fondée se doit de réglementer de manière ciblée les substances toxiques et nocives pour l'environnement, sans mettre en péril les innovations et les applications essentielles.
scienceindustries s'emploie à trouver des solutions équilibrées et viables, qui tiennent compte à la fois des impératifs environnementaux et technologiques.

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