Innovations d’aujourd’hui et de demain

Depuis 11 ans déjà, la Suisse se classe invariablement au sommet de l’Indice mondial de l’innovation publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Pour sa capacité à transformer des investissements dans l'innovation en résultats tangibles, notre pays se taille une place enviable en comparaison internationale. Sur le critère du nombre de publications scientifiques, il arrive largement premier et pour les demandes de brevets, il fait partie du peloton de tête mondial.

Grâce à ses conditions-cadres favorables, la Suisse va continuer de jouer un rôle de premier plan, sur toute la planète, dans le monde de l'innovation. Une tendance importante observée toujours plus dans ce domaine est la fusion de technologies destinée à favoriser des synergies. Les procédés de production classiques des secteurs chimie, pharma et sciences de la vie s’articulent toujours plus finement et souplement les uns aux autres pour accroître leur efficacité et réagir toujours plus vite aux nouveaux défis.

Tendances : procédés bio-basés et numérisation

De même, on recourt de plus en plus aux procédés bio dans de vastes domaines. À cela s'ajoute l'utilisation croissante de gros volumes de données, de l'apprentissage automatique et de l'intelligence artificielle en vue de compléter la recherche et le développement et la production physique par une gestion numérique intégrale et favoriser des approches entièrement nouvelles.

Dans le domaine de la santé, l’innovation débouche sur de nouveaux médicaments et des thérapies améliorées. Outre les substances actives produites par voie chimique et biotechnologique, les thérapies cellulaires sont de plus en plus utilisées. La connexion des données médicales des patients avec de grandes banques de données cliniques et génétiques permet de proposer des thérapies de plus en plus adaptées à l’individu et facilite une médecine personnalisée.

Applications dans la production, l'agriculture et l'alimentation

Dans l'industrie chimique, de nouveaux procédés tels que l'utilisation de (bio)catalyseurs sur mesure, associés à de nouveaux outils numériques comme la modélisation informatique et la prédiction structurelle des molécules, aboutissent à des produits chimiques, des matériaux de construction et d’autres matières de mieux en mieux adaptés aux exigences croissantes. Cette branche profite toujours plus, elle aussi, de la numérisation ("Industrie 4.0").

Dans les domaines de l'agriculture et de l'alimentation, des technologies de sélection innovantes donnent naissance à des variétés végétales idéalement adaptées aux caractéristiques locales. Grâce à l'agriculture numérique de précision assistée par satellite, aux drones et aux robots, la protection et l'entretien des cultures correspondent avec précision aux besoins de chacune d’elles dans tel ou tel champ considéré. Les ressources disponibles sont ainsi exploitées de manière optimale. Des procédés innovants entrent aussi en jeu dans le domaine de la transformation, comme pour les aliments produits par imprimantes 3D. L'alimentation s’adapte également de mieux en mieux aux différents besoins individuels, favorisant bien-être et santé.

Pour réduire l’empreinte : bioéconomie, économie circulaire et innovation

Le changement climatique et le déclin de la biodiversité ont fait prendre conscience de l'importance des processus de production durables. Les innovations de l'industrie contribuent à réduire la consommation de charbon, de pétrole et de gaz naturel, parmi d’autres ressources naturelles limitées. Dans le cadre d'une orientation sur la bioéconomie, associée à la promotion de l'économie circulaire, l'utilisation croissante de matières premières renouvelables plutôt que d’origine fossile réduit les émissions de gaz à effet de serre. Les technologies servent aussi de plus en plus à éliminer activement le CO2 de l'atmosphère pour l’emprisonner durablement dans de nouveaux biens, notamment de construction, ou le stocker sous une forme inoffensive.

De même, les procédés de fabrication modernes permettent de réduire considérablement les besoins de matières premières naturelles disponibles en quantité limitée, voire de les remplacer totalement. L’innovation technologique préserve ainsi la biodiversité. Grâce à ces mesures, l'industrie apporte une contribution essentielle à une économie plus durable, qui profite en fin de compte à l'ensemble de la société.